• Rudisha

     David Rudisha

    Vivian Cheruiyot, Linet Masai et David Rudisha seront les chefs de file de la sélection kényane qui disputera les Championnats du monde d'athlétisme le mois prochain à Daegu, et qui a été dévoilée dimanche après les Championnats du Kenya.

    La championne du monde en titre du 5000 m Vivian Cheruiyot a remporté la finale du 10.000 m dames des Championnats du Kenya, empochant ainsi son billet pour Daegu sur les deux distances, tout comme la championne du monde en titre du 10.000 m Linet Masai qui est aussi parvenue à se qualifier sur le 5000 m, sa place sur le 10.000 m étant assurée.

    Les Championnats du Kenya se déroulaient ce week-end, les deux premières places de chaque épreuve étant automatiquement qualificatives pour les Mondiaux, du 27 août au 4 septembre.

    Chez les garçons, le recordman du monde du 800 m, David Rudisha a dominé les Championnats nationaux pour se qualifier sans difficulté.

    Le jeune prodige Isaiah Kiplagat Koech, 17 ans, s'est qualifié pour le Mondial en gagnant le 5000 m, tandis que Peter Kirui a créé la surprise en s'imposant sur le 10.000 m.

    La délégation kényane:
    MESSIEURS
    800 m: 
    David Rudisha, Jackson Kivuva, Alfred Kirwa Yego
    400 m haies: 
    Vincent Kiplagat 
    Relais 4X400 m: 
    Anderson Mureta, Mark Mutai, Vincent Mumo, Vincent Kiplagat, Jackson Kivuva, Julius Kirwa, Jonathan Kibet
    1500 m: 
    Silas Kiplagat, Asbel Kiprop, Nixon Chepseba 
    5000 m: 
    Isaiah Kiplagat, Thomas Longosiwa, Eliud Kipchoge
    10.000 m: 
    Peter Kirui, Wilson Kiprop, Martin Irungu Mathathi 
    3000 m steeple: 
    Brimin Kipruto, Ezekiel Kemboi, Richard Mateelong, Abraham Chirchir     
    Marathon: Abel Kirui, Vincent Kipruto, Eluid Kiptanui, Benjamin Kiptoo, David Barmasai Tumo
    20 km marche: 
    David Kimutai, Josphat Sirma 

    DAMES
    800 m: 
    Janet Jepkosgei, Eunice Sum, Jerono Koech
    1500 m: 
    Hellen Obiri, Nancy Jebet Langat, Viola Kibiwott
    5000 m: 
    Sylvia Kibet, Vivian Cheruiyot, Linet Masai, Mercy Cherono
    10.000 m: 
    Linet Masai, Vivian Cheruiyot, Sally Kipyego, Priscah Jepleting
    3000 m steeple: 
    Milcah Chemoss Cheywa, Lydiah Rotich, Mercy Njoroge
    Marathon: 
    Ednah Kiplagat, Philes Ongori, Sharon Cherop, Prisca Jeptoo, Caroline Rotich  
    20 km marche: 
    Grace Wanjiru, Emily Ngii 

     


    L’immense page blanche de Wilson Kipketer, entachée par un "petit point noir" olympique

     

     

     

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    En athlétisme, vous pouvez dominer une discipline plusieurs années, et pourtant l’or olympique peut vous échapper et vous "filer entre les doigts!" En août prochain auront lieu les JO de Pékin. Le rêve de chaque athlète est de monter sur le podium olympique. Aujourd’hui, je vous raconte, mes cher(e)s ami(e)s, l’histoire d’un athlète, retraité maintenant...Mais qui est-il celui là? Et pourquoi son histoire ne ressemble-t-elle pas aux autres? Qui est ce "gentelman" qui sourit même de sa défaite? Qui est ce "génie" de sa discipline, et qui n’a jamais été champion olympique? Mes cher(e)s ami(e)s, voici un grand hommage à "l’ami Wilson Kipketer", l’ancien maître du 800 mètres.

     

    Dans le sport en général, et dans l’athlétisme en particulier, il y a des histoires d’athlètes qui vous fascinent, comme ça, sans savoir vraiment pourquoi! Vous avez l’impression de l’existence d’un «charme» en elles, qui vous pousse à les écrire et à les raconter. C’est exactement ce que je ressens en écrivant ces lignes. Je pense particulièrement à Wilson Kipketer.

    Jeune, «Kip» a été repéré sur la Rift Valley du Kenya; le pays des coureurs à pieds, par un pasteur Anglais. Ce dernier se disant à l’époque, que le jeune homme avait du talent et que nul doute que l’adolescent Wilson aurait un avenir radieux sur les pistes d’athlétisme. Le pasteur a vu juste, et ne cachait pas son étonnement, lorsque il voyait son poulain courir. Il disait à ses autres jeunes élèves: «...Regardez-le, il court comme un cycliste!». En effet, Wilson possède une foulée atypique; en élevant ses jambes au maximum, et en les posant pas «très en avant» sur la piste, on a l’impression qu’il pédale. L’harmonie de son geste, et la facilité avec laquelle il déroule sa foulée, donne la «vision trompeuse» que le 800 m est facile!

    Or de l’avis de la plus part des spécialistes du demi-fond, le double-tour est une distance énormément complexe et tactiquement très sensible. Il faut aller vite et résister, la moindre erreur de relâchement ou de placement peut-être fatale au coureur. Le danois domina sa discipline, pratiquement de 1995 à 1999, amassant les titres mondiaux et battant des records, à tel point qu’en 1997, il égale le record de Coe, puis le bat deux fois! Mais ce qui est bien chez Kipketer, c’est qu’il a toujours le sourire, qu’il gagne ou qu’il perde. Il prend l’événement comme il vient, il n’en fait jamais une histoire. On a l’impression parfois, qu’il se désinvolte ou qu’il se désintéresse. Répondant à une question d’un journaliste qui lui demandait s’il ne regrettait pas le fait de ne pas être champion olympique, il dit: «Vous savez, dans l’athlétisme moderne, les Jeux, c’est un titre comme les autres, je fais ce que je peux, ça vient ou ça vient pas....».

    D’ailleurs, il a toujours eu la même vision des records, il n’a jamais déclaré ses tentatives à l’avance. Critiqué par ses compatriotes pour sa naturalisation, redouté par ses adversaires, le danois resta de marbre. Toujours discret, diplomate et respectueux. Souriant à ses adversaires et les félicitant quand il le faut. Il fait partie des rares athlètes multiple champion et recordman du monde à qui les jeux n’ont jamais souri.

    En 1996 à Atlanta, pour une histoire de passeport, on lui refusa le visa. En 2000 à Sydney, alors que lui et l’algérien Said-Djabit-Guerni possédaient les 2 meilleures performances mondiales de l’année, ils se laissèrent tous les 2 piéger par un rythme «assez lent» et une finale «très tactique» remportée par l’allemand Schumman. Wilson, en grand champion, fit un signe de tête à l’algérien, lui signifiant son erreur tactique, mais se précipita pour mettre sa main sur l’épaule de l’allemand, lui sourire et le féliciter.

    Le brave danois a connu par la suite des années très difficiles. Parti au Kenya rendre visite à sa famille, il attrapa la malaria. Transporté en urgence dans un hôpital portugais, le danois échappa bel à un sort dramatique. Absent des pistes pendant un long moment, il est revenu, mais il n’a jamais pu retrouver son véritable niveau. Aux JO d’Athènes en 2004, Alors que tout le monde pensait qu’il allait enfin detenir le titre qui lui manquait, le russe Youri Borzakovski sort du peloton, au milieu de la dernière ligne droite, l’attaqua d’un sprint "violent", et le surprit!

    Peu importe, Kipketer sait où il va, mais n’oublie jamais d’où il vient. Il continue à sourire, à ne jamais manquer d’humour dans ses déclarations et à s’intéresser à son sport. Un grand hommage à cet athlète dont la beauté de l’esprit est à la hauteur de sa grandeur athlétique.

     


      

    Mutai le plus rapide de l'histoire

     

    Mise à jour le lundi 18 avril 2011 à 13 h 11

     Internationale

    Photo: La Presse Canadienne /AP Photo/Charles Krupa

    Geoffrey Mutai

      

    Geoffrey Mutai a non seulement remporté le marathon de Boston lundi, mais il l'a fait avec une nouvelle marque mondiale. Le Kényan est devenu l'homme le plus rapide sur 42,2 km avec un temps de 2 h 3 min 2 s.

     Mutai a ainsi battu l'ancien chrono d'Haile Gebrselassie, établi en 2008 à Berlin, par 57 secondes.

     En raison des différences de parcours et des conditions parfois venteuses, les records du monde à Boston ne sont pas enregistrés. Donc, pour la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), la marque de Gebrselassie prévaut toujours.

     De plus, Mutai a pulvérisé le chrono de 2010 de Robert Kiprono Cheruiyot, jusque-là le plus rapide à Boston, par près de trois minutes.

     

    Chez les femmes, le Kenya a également récolté les honneurs avec le triomphe de Caroline Kilel (2:22:36). La Kényane a privé les États-Unis d'une première victoire depuis 1985 en dépassant Desiree Davila dans les derniers mètres.

     Une autre Kényane, Sharon Cherop, a complété le podium.

     Si les marathons masculin et féminin ont été l'affaire du Kenya, ceux en fauteuil roulant ont été l'affaire du Japon avec les victoires de Masazumi Soejima et de Wakako Tsuchida, respectivement dans les catégories masculine et féminine.

     


     

    Dames (8 km) • 1. Cheruiyot (Ken) 24'58 ; 2. Masai (Ken) à 9'' ; 3. Flanagan (USA) à 12''... 39. Bardelle (Fra) à 2'16...

    43. Klilech-Fauvel (Fra) à 2'20... 70. Calvin (Fra) à 3'03.

    L'ethiopie, grâce au titre d'Imana Marga et à celui par équipes de ses juniors messieurs, a privé le Kenya d'un deuxième Grand Chelem consécutif, hier à Punta Umbria dans le sud de l'Espagne.

    Le Kenya, relégué aux deuxième et troisième rangs chez les messieurs, est tout de même reparti d'Espagne avec les six autres titres en jeu, seuls les États-Unis réussissant à troubler la domination africaine grâce à une médaille de bronze surprise chez les femmes.

    La Kenyane Vivian Cheruiyot, championne du monde, d'Afrique et du Commonwealth du 5 000 m, a enlevé la course de 8  km en 24'58, avec 9 secondes d'avance sur sa compatriote Linet Masai, qui signait une troisième médaille d'argent consécutive.

    Surprise de Punta Umbria, c'est une Américaine qui est montée sur la dernière marche du podium. Shalane Flanagan, qui a terminé à 12'' de Cheruiyot, a déposé l'Ethiopienne Meselech Melkamu, cinq fois médaillée de bronze de l'épreuve, lors du sprint final.

    C'est la première médaille des Etats-Unis dans la discipline depuis Deena Drossin en 2003.

    Plus tard dans l'après-midi, l'Ethiopien Imana Marga a devancé ses quatre poursuivants kenyans pour s'imposer chez les messieurs.

    L'athlète de 22 ans, qui a manqué le podium sur 10 000 m aux Mondiaux de Berlin en 2009, a couvert les 12 km en 33' 50.

    Marga a devancé la délégation de Nairobi : Tanui (2e), Kiprop Chepkok (3e), Kisorio (4 e) et Mutai (5e), le spécialiste du marathon, auteur de la sixième performance mondiale de tous les temps (2 h 04'55) l'an passé. Le Kenya a toutefois conservé le titre par équipes devant l'Ethiopie, tout comme chez les dames. •PHOTO AFP


    Le Kenya tout puissant ?

    Le 19/03/11 à 16h21
    Avec huit médailles d'or remportées sur... huit possibles, le Kenya avait tout raflé aux Mondiaux 2010 de cross-country. En sera-t-il de même à Punta Umbria ? Une chose est sûre, les épreuves masculine et féminine accoucheront, ce dimanche, de nouveaux maîtres de la discipline, les tenants du titre Joseph Ebuya et Emily Chebet étant absents. 

    Les absents ont toujours tort. Ni Joseph Ebuya ni Emily Chebet, sacrés champions du monde l'an dernier à Bydgoszcz, ne seront présents dimanche à Punta Umbria, en Espagne, lors des Mondiaux de cross-country qui donneront donc forcément à de nouveaux athlètes l'occasion de se montrer. Des Kenyans ? Pas obligatoirement, car les Ethiopiens ont une revanche à prendre par rapport aux Mondiaux 2010 qui avaient fait la part belle à leurs rivaux d'Afrique de l'Est, vainqueurs de huit titres... sur huit !

    Mais le réservoir kenyan semble inépuisable. Ce n'est pas un hasard si Joseph Ebuya et Emily Chebet n'ont pas réussi à gagner leur place en sélection lors des trials, disputés à Nairobi le mois dernier. C'est d'ailleurs l'un de leurs compatriotes, Geoffrey Mutai, qui sera favori de l'épreuve masculine. Spécialiste du marathon, le coureur de 29 ans a survolé les championnats nationaux en franchissant la ligne 45 secondes devant ses premiers poursuivants. Seul bémol: il ne s'est jamais aligné dans une épreuve internationale de ce standing.

    Il faut remonter à 1986, et au titre de John Ngugi, pour trouver trace d'un athlète médaillé d'or en cross pour sa première participation à des Mondiaux. Geoffrey Mutai aura-t-il les épaules assez larges pour résister aux foulées de John Mwangangi (Kenya), Unegnaw Mesfin (Ethiopie), Gebre Gebremariam (Ethiopie) ou encore Teklemariam Medhin (Erythrée) et Moses Kipsirio (Ouganda) - respectivement deuxième et troisième en 2010 -, ses principaux concurrents ? Chez les dames, la rivalité entre Kenyanes et Ethiopiennes sera tout aussi intense avec d'un côté Linet Masai, Vivian Cheruiyot et Priscah Cherono, et de l'autre Meselech Melkamu et Genzebe Dibaba.